Sarah Jérôme
Sarah Jérôme est née en 1979 à Rennes, elle vit et travaille à Montreuil (France). Diplômée du conservatoire national supérieur de danse de Paris en 1998, elle fait un passage à l’Opéra national de Lyon puis se tourne vers les arts plastiques et étudie à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Son travail est montré aussi bien dans des galeries que dans des foires ou des musées.
"À la frontière du rêve et du mythe, je cherche à concilier les principes opposés et dans le même temps, à les rendre complémentaires. Rêve / réalité, beau / repoussant, brut / délicat, exacerbé / intime, féminin / masculin, au moyen d’aller-retour entre monumentalité et intimité." Sarah Jérôme
"À bien des égards, il y a quelque chose de la peinture du 19e siècle dans l’art de Sarah Jérôme. Quelque chose de symboliste, de cette frange de l’art qui glissa vers les folies végétales de l’art nouveau autour de 1890. On y croise quantité de personnages flottant dans des sortes de liquides amniotiques, comme dans la Barque de Dante d’Eugène Delacroix, d’Ophélie noyée ou de Danae recevant une pluie d’or. Les humeurs jouent un grand rôle dans la peinture de Sarah Jérôme, et il faut envisager ce terme dans toute son ambiguïté, comme elle le fait pour les mots « Fugues », « Clichés » ou « Éclats ». À la fois le genre musical et la fuite, les photographies et les lieux communs, la lumière éblouissante et les fragments dus à une explosion. (...) Sarah Jérôme a toujours dit combien son art était lié à sa pratique ancienne de la danse (...). D’où une peinture travaillée comme on prépare un corps au choc de la danse. Un papier calque est posé au sol, l’artiste y déverse de la peinture à l’huile, réputée réfractaire et incompatible avec le calque. Il s’ensuit une sorte de lutte où la matière est poussée dans ses retranchements, jusqu’à devenir une boue, dont va, à un moment, surgir l’image. C’est en fait très violent. Il faut en passer par le dépeçage, l’équarrissage, la réduction en bouillie, et en partie par l’effacement, pour qu’advienne enfin l’image..." Richard Leydier
Sarah Jérôme was born in 1979 in Rennes, she lives and works in Montreuil (France). Graduated from the Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris in 1998, she studied at the Opéra National de Lyon, then turned to the plastic arts and studied at the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Her work is shown in galleries as well as in fairs and museums.
"At the border of dream and myth, I seek to reconcile opposing principles and at the same time make them complementary. Dream / reality, beautiful / repulsive, raw / delicate, exacerbated / intimate, feminine / masculine, by means of a back and forth movement between monumentality and intimacy". Sarah Jérôme
"In many ways, there is something of 19th century painting in Sarah Jerome's art. Something symbolist, from that fringe of art that slipped into the vegetal follies of Art Nouveau around 1890. One comes across a number of characters floating in a sort of amniotic liquid, as in Eugène Delacroix's Barque de Dante, Ophelia drowned or Danae receiving a shower of gold. Moods play a big role in Sarah Jérôme's painting, and one must consider this term in all its ambiguity, as she does for the words "Fugues", "Clichés" or "Éclats". At the same time the musical genre and the escape, the photographs and the commonplace, the dazzling light and the fragments due to an explosion. (...) Sarah Jérôme has always said how much her art was linked to her ancient practice of dance (...). Hence a painting worked as one prepares a body for the shock of dance. A tracing paper is placed on the ground, the artist pours in oil paint, reputed to be refractory and incompatible with the tracing paper. A kind of struggle ensues where the material is pushed into its entrenchments, until it becomes mud, from which the image will, at some point, emerge. It is in fact very violent. It is necessary to go through the cutting up, the squaring up, the reduction to mush, and partly through erasing, so that the image finally comes to life...". Richard Leydier